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MARCO UCCELLINI

est né en 1610 (1603 ?) et mort en 1680 à Forlimpopoli en Émilie-Romagne.
Compositeur–violoniste, il est un incontestable précurseur de la tradition instrumentale du Baroque italien et un représentant remarquable du répertoire idiomatique pour le violon. 


Durant sa formation musicale à Bertinoro et au séminaire d’Assise, il est probable qu’Uccellini ait étudié sous la direction d’un autre violoniste‑compositeur notable de l’époque, Giovanni Battista Buonamente, qui était alors maître de chapelle à la Basilique Saint-François d’Assise.


En 1641, Dom Marco Uccellini est actif à Modène, au service de la Maison d’Este avec le titre de ‘Capo degl’ instrumentisti’ et, de 1647 à 1665, en tant que ‘Maestro di Cappella’ de la Cathédrale.


En 1665, il entre au service d’Isabella d’Este, fille de Francesco Ier, épouse du duc de Parme, œuvrant comme Maître de la Chapelle ducale à la cour Farnèse de Parme, jusqu’à son décès en 1680. Malgré son évidente prédilection pour la musique instrumentale, il va aussi se consacrer, entre autres, à diverses musiques de théâtre, dont seuls les livrets subsistent aujourd’hui.


Bien qu’une grande partie de l’œuvre de Marco Uccellini soit perdue, sa production instrumentale pour le violon a été stylistiquement déterminante dans l’essor de l’école de Bologne des Cazzati, Vitali et Bononcini, mais aussi largement exploitée par les virtuoses de l’école allemande tels Johann Heinrich Schmelzer, Heinrich Ignaz Franz von Biber et Johann Jakob Walther.

En 1654, Uccellini fit imprimer à Venise son unique recueil de musique sacrée, fruit probable de son magistère à la cathédrale de Modène entre 1647 et 1665, sous le titre :
SALMI a una, a tre, quatro et a cinque, CONCERTATI
Parte con Istromenti e parte senza, OPERA SESTA. 

Dans ce recueil de psaumes dédiés à Ferrante Gonzaga, troisième duc de Guastalla, quatre morceaux sont dédicacés à trois musiciens des ducs de Modène et de Guastalla, ainsi qu’à Orazio Tarditi, maître de chapelle à Faenza. Presque toutes les pièces prévoient la présence assidue des violons, soit comme parties de renfort des voix, soit pour des symphonies autonomes, souvent utilisées comme ritournelle dans la structure générale du psaume.
(D’après Valeria Mannoia, Dizionario Biografico degli Italiani – Vol.97, 2020)
La présente reconstruction d’un office de Vêpres à Modène vers 1650 est basée sur l’édition complète des Salmi de l’op. 6, réalisée en 2022 par le musicologue italien Lorenzo Girodo. On y trouve, dans l’ordre liturgique, la mise en musique du Répons Domine ad adjuvandum, des six psaumes propres aux Vêpres du dimanche suivis du Cantique du Magnificat, hormis toutefois l’Hymne Lucis creator optime que l’on a emprunté à la Selva Morale de Claudio Monteverdi.
Quant aux Letanie della Beata Vergine concertate a 5. con istromenti, elles adoptent un langage rhétorique et expressif proche de celui que déploie Uccellini dans cet unique Opus de musique sacrée auquel nous avons l’honneur de redonner vie. 
En hommage au grand art violonistique d’Uccellini, «l’un des plus distingués violonistes-compositeurs dans l’Italie du XVIIe siècle», quatre fleurons de ses Sonate e Arie (Op. 3 & 4) ont été insérés dans notre élaboration de ces VÊPRES… per farci ascoltare il canto degli uccellini.

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Nicolas Ruffieux
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